Tout savoir sur le métier d’assistant de service social (ASS)
L’assistant de service social (ASS) accompagne les personnes qui rencontrent certaines difficultés à un moment de leur vie, en leur apportant aide et soutien. Insertion sociale ou professionnelle, difficultés économiques ou psychologiques, problèmes de santé ou de logement, protection de l’enfance… Il peut intervenir auprès d’un groupe, d’une famille ou d’une personne isolée, pour régler tous types de problématiques. L’ASS peut travailler au sein de différentes structures (publiques ou privées), et chez les organismes HLM et les bailleurs sociaux.
Alors quelles sont les missions exactes confiées à un assistant de service social ? Dans quels secteurs et avec qui peut-on travailler en tant qu’ASS ? Et quelle formation suivre pour accéder à cette profession ?
Table des matières
Le métier d’assistant de service social
Plus communément appelé assistant social (ou assistante sociale), l’ASS a pour mission d’accompagner des personnes ou des familles en difficulté. Il les aide à surmonter certains problèmes et à s’intégrer socialement ou professionnellement. Sa pratique professionnelle entre dans le cadre du travail social, défini par l’article D. 142-1-1 du code de l’action sociale et des familles.
Quelles sont les missions d’un ASS ?
Travailleur social, l’ASS accompagne les personnes fragiles à deux niveaux. Pour les aider à surmonter leurs difficultés, il évalue d’abord leur situation, il les informe et les conseille. Il les accompagne ensuite dans la mise en place de solutions et d’actions concrètes, qui visent à améliorer leur qualité de vie.
Écouter, pour ensuite informer et conseiller
La première mission d’un assistant de service social est d’accueillir et d’écouter, sans porter aucun jugement. Il a un véritable rôle de soutien (c’est parfois le seul interlocuteur de la personne isolée ou fragile). Ses domaines de compétence et d’intervention sont variés : il peut être amené à résoudre un problème d’endettement ou de violences conjugales, de mal logement ou d’enfance en danger… Il est parfois spécialisé dans un domaine (la dépendance aux drogues ou à l’alcool, la protection de l’enfance, l’hygiène mentale, la santé scolaire…).
L’assistant social peut répondre à toutes les questions de la personne en difficulté, dans le cadre de permanences ou à l’occasion de ses visites à domicile. Dès la première rencontre, il lui transmet les informations nécessaires à la résolution de ses problématiques. Il a une parfaite maîtrise des dispositifs d’aide sociale, et il lui donne des conseils concrets. Il peut renseigner la personne sur ses différents droits (prestations sociales, prestations médicales, accès à la formation, accès au logement…).
Lors des entretiens, l’ASS évalue objectivement la situation de la personne qu’il accompagne. Après avoir instauré une relation de confiance avec elle, il se renseigne sur sa situation financière, professionnelle, familiale et sociale. Il peut collecter des informations auprès d’autres intervenants ou établissements (l’école ou l’employeur, par exemple), toujours dans le respect du secret professionnel. Chaque situation est différente, et l’assistant social doit apporter un accompagnement sur mesure à chaque dossier. Et s’il doit parfois agir dans l’urgence, son travail consiste surtout à fournir un suivi professionnel sur la durée.
Une fois la situation analysée, le travailleur social peut proposer différentes options à la personne qu’il aide. Il l’oriente vers la solution qui semble la plus adaptée à son profil, à ses capacités et à ses besoins.
Accompagner, avec la mise en place de solutions concrètes
Pour aider la personne à résoudre ses difficultés, l’assistant de service social doit ensuite mettre en place des solutions et des actions concrètes. Pour cela, le professionnel doit bien cerner les potentialités de la personne fragilisée, mais aussi les possibilités offertes par la collectivité.
L’assistant social soutient la personne dans ses démarches. Il l’aide par exemple à remplir un dossier pour une demande de logement social. L’ASS peut aussi l’accompagner à son premier rendez-vous chez Pôle Emploi, à la CAF (caisse d’allocations familiales) ou chez un bailleur social. Il peut suivre des demandes de logement locatif, et organiser des réunions d’information pour les locataires de logements sociaux. Si besoin, il peut orienter la personne vers un lieu d’accueil spécialisé ou un partenaire (un centre d’hébergement ou un foyer, par exemple). De manière générale, l’ASS accompagne les personnes fragiles dans la construction de leur projet de vie, sur le long terme. Son objectif est de les aider à devenir plus autonomes et indépendantes, et à mieux s’intégrer dans la société.
L’ASS peut également participer au développement social de quartiers défavorisés. Pour cela, il a souvent recours à des actions collectives, sur le terrain. Il peut participer à la mise en place de nouveaux équipements sportifs, organiser des évènements ou des ateliers socio-éducatifs, favoriser les rencontres entre les habitants d’une résidence… En plus de gérer des dossiers sur le long terme, il s’occupe de comptes-rendus d’enquêtes sociales et participe à des statistiques.
Comment exerce-t-il son métier ?
Les domaines d’intervention de l’assistant de service social sont aussi variés que ses missions. Ce travailleur social peut agir auprès d’un large public, et être amené à collaborer avec d’autres professionnels. En France, ce sont les femmes qui occupent la grande majorité des postes (on parle d’ailleurs plus souvent d’« assistante sociale »).
Dans quelles structures ?
Fonctionnaire ou salarié de droit privé, l’assistant de service social peut travailler dans de nombreuses structures publiques ou privées :
- une collectivité locale (commune ou département) : en France, les assistants de service social sont en grande partie employés par les conseils généraux des départements. Ils interviennent sur un secteur géographique précis (un quartier, un arrondissement ou une commune) ;
- un service de l’État : un service des affaires sociales, un service de l’éducation nationale, un service de la justice ;
- un organisme de protection sociale : une caisse d’allocations familiales, une caisse de sécurité sociale, une caisse d’allocations de retraite ;
- un hôpital, un établissement de santé public ou privé, un établissement scolaire, un établissement pénitentiaire ;
- une association, une entreprise privée, un organisme HLM ou un bailleur social…
Travailleur de terrain, l’ASS est souvent en déplacement. Et pour régler certaines difficultés familiales ou sociales, il peut aussi être amené à travailler le soir et le week-end.
Avec qui ?
L’assistant social intervient auprès de tous les publics :
- les personnes seules, les familles et les groupes ;
- les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées ;
- toutes les personnes en difficulté, fragiles ou vulnérables : les personnes battues, mal logées, dépendantes à la drogue, handicapées, surendettées, migrantes, sans abri, sous mesure de justice…
Il travaille généralement au sein d’un groupe, avec d’autres travailleurs sociaux. Il peut aussi exercer sa profession au sein d’une équipe pluridisciplinaire, et collaborer avec d’autres professionnels des secteurs de l’aide sociale, de la santé ou de l’insertion professionnelle. Personnel de l’aide sociale à l’enfance, magistrat et éducateur, médecin et personnel soignant, Pôle Emploi, bailleur social… C’est avec eux qu’il recherche les meilleures solutions pour aider la personne en difficulté.
ASS et CESF, quelle différence ?
Ce sont deux métiers complémentaires (il n’existe pas de hiérarchie entre un assistant de service social et un conseiller en économie sociale et familiale).
Si les deux interviennent auprès de personnes en difficulté, ils ne disposent pas des mêmes outils et méthodes de travail. Le CESF s’occupe des problématiques de la vie quotidienne, alors que l’ASS offre un accompagnement plus global.
Quel est le salaire moyen d’un assistant social ?
Le montant de la rémunération d’un assistant de service social dépend du type de structure qui l’emploie (secteur public ou privé), de son ancienneté, de ses éventuelles spécialisations et de ses horaires de travail.
En début de carrière, le salaire d’un ASS débutant tourne autour du SMIC (dans le secteur public). En moyenne, la rémunération d’un assistant de service social s’élève à 2 185 euros bruts / mois (données du site Indeed).
Comment devenir ASS ?
Pour accéder au métier d’assistant de service social, il faut être titulaire d’un diplôme de niveau Bac +3. Il est aussi important d’être doté de certaines qualités humaines et relationnelles, et d’avoir certaines compétences organisationnelles.
Quelles compétences et qualités ?
L’ASS est un assistant socio-éducatif : son métier repose sur les relations humaines et le sens du contact. Pour remplir ses missions comme il se doit, l’assistant de service social doit d’abord être capable d’écouter et de comprendre. Il doit pouvoir créer une relation de confiance avec la personne aidée et faire preuve d’optimisme et d’empathie. Mais il doit aussi savoir garder son sang-froid face à des situations parfois très compliquées (des violences conjugales, une extrême pauvreté, un handicap grave ou une longue maladie…). Certains dossiers sont enfin longs à régler : ils supposent de rester patient, calme et tolérant, objectif et clairvoyant.
L’ASS doit également être autonome, faire preuve d’initiative et avoir un bon sens de l’organisation. Il travaille en effet avec de nombreuses personnes (aux profils souvent très variés), et doit savoir bien gérer son temps. Certaines situations nécessitent parfois de faire des heures supplémentaires… Pour travailler en groupe et en équipe, l’assistant social doit aussi savoir communiquer de manière claire et précise, rester ouvert d’esprit et savoir s’adapter. En plus d’un devoir de confidentialité, ce métier exige enfin de faire preuve d’une grande discrétion au quotidien.
Rendez-vous sur le site de Pôle Emploi pour en savoir plus sur les compétences de l’assistant de service social (ASS).
Formation, études et diplômes
Pour devenir assistant de service social, il faut être titulaire du diplôme d’État d’assistant de service social (DEASS). Délivré par le ministère chargé des Affaires sociales et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce diplôme de niveau Bac + 3 se prépare via une formation de 3 ans. Plusieurs écoles de service social proposent une formation d’ASS.
Pour accéder à la formation qui prépare au diplôme d’État ASS, il faut remplir au moins l’une de ces conditions :
- être titulaire du baccalauréat ;
- être titulaire d’un diplôme, d’un certificat ou d’un titre homologué ou inscrit au répertoire national des certifications professionnelles au moins au niveau 4 ;
- bénéficier d’une validation de ses études, de ses expériences professionnelles ou de ses acquis personnels (conformément aux dispositions de l’article L 613-5 du code de l’éducation).
L’inscription à la formation se fait via Parcoursup, et l’admission sur un dossier dématérialisé et entretien. Il est aussi possible de préparer cette formation via un BUT CS – carrières sociales.
S’il souhaite exercer dans la fonction publique territoriale, le candidat doit passer le concours d’assistant territorial socio-éducatif (concours de catégorie A), spécialité assistant de service social.
Quelles perspectives d’évolution ?
Après avoir obtenu son DEASS, l’assistant de service social trouve généralement un emploi assez facilement. Mais il peut aussi choisir de continuer ses études. Cela lui permet de renforcer son parcours, pour ensuite évoluer vers un poste de cadre.
Il peut par exemple préparer l’un de ces diplômes d’encadrement :
- le DE d’ingénierie sociale (DEIS) ;
- le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale (CAFDES) :
- le certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale (CAFERUIS).
L’ASS peut aussi suivre d’autres formations spécifiques pour devenir médiateur familial, conseiller conjugal et familial, délégué à la tutelle… Certains diplômes lui donnent accès à un poste au service social du travail, ou de chargé de mission en collectivités territoriales. Après plusieurs années d’expérience et l’obtention d’un diplôme complémentaire, il peut devenir responsable de circonscription d’action sociale, directeur de services sociaux, conseiller technique, directeur d’établissement social ou d’établissement sanitaire et social.
ASS (assistant de service social) : nos offres d’emploi
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